« zélateur », définition dans le dictionnaire Littré

zélateur

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

zélateur, trice

(zé-la-teur, tri-s') s. m. et f.
  • 1Celui, celle qui agit avec zèle pour quelque chose ou quelqu'un. Le prophète disait : mon zèle me dévore ; mais combien de prétendus zélateurs ou zélatrices pourraient dire : mon zèle, au lieu de me dévorer moi-même, dévore les autres! Bourdaloue, Pensées, Défauts à éviter dans la dévotion, t. I, p. 433. Ce roi [David] selon le cœur de Dieu, observateur de ses ordonnances, zélateur de sa sainte loi, Fléchier, Duc de Montaus. Ce ne sont plus ces anciens zélateurs de la liberté, uniquement attentifs au bien public et à la gloire de la nation, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. VII, p. 54, dans POUGENS. J'entends les zélateurs de Boileau s'écrier que je lui préfère Ronsard, Marmontel, Œuv. t. v, p. 199.

    Adj. Les plus capables, ceux qui tempéreraient le mieux par leurs sages réflexions l'esprit zélateur de l'assemblée [des états généraux], craindront de se commettre avec elle, Saint-Simon, 465, 82.

  • 2Membre d'une secte juive qui existait à Jérusalem sous Titus.
  • 3Titre d'office dans quelques ordres religieux, consistant à veiller avec zèle sur la conduite des novices et des jeunes profès.

    Zélatrice, nom, parmi les religieuses ursulines, d'un office qui répond à celui de procureur dans les communautés d'hommes.

HISTORIQUE

XVe s. Zelateurs du bien publique, Preuv. sur le meurtre du duc de Bourg. p. 328, dans LACURNE.

XVIe s. Ciceron, ce grand zelateur du bien publicque, La Boétie, Servit. vol. Aucuns de ces zelateurs inconsiderez ont encore une opinion très mauvaise, Lanoue, 72.

ÉTYMOLOGIE

Lat. zelatorem, de zelus, zèle.