« bouillant », définition dans le dictionnaire Littré

bouillant

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bouillant, ante

(bou-llan, llan-t', ll mouillées, et non bou-yan) adj.
  • Qui bout. Eau bouillante. Poix bouillante. Le moût surtout, lorsque le bon Silène, Bouillant encor, le puise à tasse pleine, La Fontaine, Quinquina, II.

    Fig. Vif, ardent. Homme bouillant, qui a le sang bouillant, d'un caractère bouillant. Bouillante colère. Bouillant de colère. Et déjà tout bouillant de vin et de colère, Boileau, Sat. III. Et j'en ai vu l'effet si bouillant et si prompt, Rotrou, Vencesl. III, 2. S'il est prompt et bouillant, le roi ne l'est pas moins, Corneille, Nicom. V, 5. On l'a pris tout bouillant encor de sa querelle, Corneille, Cid, II, 7. Un bouillant mouvement, Corneille, Cinna, I, 1. Un souverain né avec une valeur bouillante, Massillon, Gloire. Le consul bouillant de jeunesse arracha quelques-unes de ses enseignes, et les jeta au milieu des bataillons ennemis, Le P. Catrou, dans DESFONTAINES.

    En termes de cuisine, pâtés bouillants, se disait des petits pâtés, ou pâtés de hachis de volaille.

HISTORIQUE

XIIe s. Ja soit ce ke il soit boilhanz del celeste deseir, Job, 469.

XIIIe s. Et quant il est chaus et boillanz Et talentiz et desiranz, Adonc [la dame] si le doit chastoier Et doctriner et enseignier Au point que el le vuet avoir, Lai du conseil. Hé Diex ! que feras-tu de cest chetif dolent, De qui l'ame en ira en enfer le boillant, Et li maufez l'iront à leur piez defoulant, Rutebeuf, II, 93.

XVe s. Le comte de Sallebery, qui estoit un moult bouillant homme et de grand prudence, Froissart, III, III, 36.

XVIe s. La jeunesse bouillante s'eschauffe si avant…, Montaigne, I, 92. Ces vers ont je ne sçay quoy de plus vif et de plus bouillant, Montaigne, I, 222. Il les fit descendre en terre encore tous bouillans de l'ardeur de la premiere bataille, Amyot, Cimon, 21.