« fauteur », définition dans le dictionnaire Littré
fauteur
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
fauteur, trice
(fô-teur, tri-s') s. m. et f.
- 1Celui, celle qui favorise, protége.
Sans biens, sans emploi, sans fauteur
, Rousseau, Promen. VIII.On cherche un fauteur de ses goûts, un compagnon de ses plaisirs et de ses peines
, Vauvenargues, Esprit humain. Amitié. - 2Il se dit le plus souvent avec des mots qui le font prendre en mauvaise part.
Vous êtes hérétique Ou pour le moins fauteur
, Régnier, Sat. X.Le figurer comme un Dieu fauteur de vos désordres
, Bourdaloue, Purif. de la Vierge, Myst. t. II, p. 166.Nous la déclarons fautrice d'hérétiques
, Maucroix. Schisme. liv. III, p. 4, dans RICHELET.Vous n'êtes pas, ô mon Dieu, dans vos choix, le fauteur ou l'esclave des vues et des cupidités humaines
, Massillon, Carême, Vocation.Une vingtaine l'évêques excommuniaient Grégoire VII comme fauteur de tyrans
, Voltaire, Mœurs, 46.Je n'en passerai pas moins pour fauteur d'un rapt
, Diderot, Père de famille, II, 12.Des sépulcres embrasés [dans le poëme de Dante] renferment les fauteurs de l'hérésie
, Chateaubriand, Génie, II, v, 14.
HISTORIQUE
XIVe s. Il avoit touzjours esté fauteurs de basses lignées
, Bercheure, f° 22, recto.
XVe s. Les bouchers, escorcheurs et les gens de vil estat qui à ce temps furent chiers tenuz par le duc de Bourgoigne et ses fausteurs, Geste des nobles
, Viriville, p. 135.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. et espagn. fautor ; ital. fautore ; du latin fautorem, de favere, favoriser (voy. FAVEUR).