« pupille », définition dans le dictionnaire Littré

pupille

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pupille [1]

(pu-pi-l') s. m. et f.
  • 1Mineur et orphelin de père et de mère ou de l'un des deux seulement, qui est sous la conduite d'un tuteur. Un pupille. Une pupille. Jugez pour le pauvre et pour le pupille ; justifiez le faible et le pauvre, Bossuet, Polit. VIII, I, 1. Oh ! que ta main par là va sauver de pupilles ! Boileau, Épître I. Cette personne est… la pupille de votre tuteur, Beaumarchais, le Barb. II, 2. Les rois voisins, qui en naissant avaient trouvé Louis déjà vieilli sur le trône, se fussent regardés comme les enfants et les pupilles d'un si grand roi, Massillon, Or. fun. Louis le Grand.
  • 2Il se dit quelquefois d'un enfant par rapport à son gouverneur. Le père et la mère donnèrent un gouverneur au jeune marquis ; ce gouverneur, qui était un homme du bel air et qui ne savait rien, ne put rien enseigner à son pupille, Voltaire, Jeannot.
  • 3Pupilles de la garde, corps d'enfants ou de jeunes gens qui était attaché à la garde de Napoléon Ier.

HISTORIQUE

XIVe s. Hennequin qui estoit et est desaagez, orphenes, pupilles et menres [moindre] d'ans, Du Cange, aagiatus.

XVe s. Jehan Lommes aagié de vingt ans ou environ, pupille de pere et de mere, et sans gouvernement d'autre gent, Du Cange, pupillarietas. Regnault de Laval escolier et l'un des pupilles [pensionnaires] du dit Cordier, Du Cange, ib.

XVIe s. Prescription de dix, vingt, ni de trente ans ne court contre les pupils, ni en effet contre les mineurs, en estant relevés tout aussitost qu'ils le requierent, Loysel, 718.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. pupilli ; espagn. pupilo ; ital. pupillo ; du lat. pupillus, diminutif de pupus, petit garçon (voy. POUPÉE).