« confins », définition dans le dictionnaire Littré

confins

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

confins

(kon-fin) s. m. plur.
  • 1Parties d'un territoire, placées à l'extrémité de ce territoire et à la frontière d'un autre. Les confins de la France. Ces saules, de ton champ qui marquent les confins, T'offriront du sommeil les douceurs passagères, Malfilâtre, Génie de Virgile, 1re Égl. Il entra dans les confins de la Médie, Vaugelas, Q. C. liv. III, ch. 1, dans RICHELET. Mais ceux dont les États entourent mes confins, Voltaire, Sémiram. III, 6. Auguste journée où deux fières nations, longtemps ennemies et alors réconciliées par Marie-Thérèse, s'avancent sur leurs confins, leurs rois à leur tête, non plus pour se combattre, mais pour s'embrasser, Bossuet, Marie-Thér.

    Aux confins de la terre, aux extrémités de la terre, au bout du monde.

    Par extension. Si l'on juge de la distance d'Uranus par la lenteur de son mouvement, il doit être aux confins du système planétaire, Laplace, Expos. I, 9.

  • 2 Fig. Le lieu de purification [le purgatoire], placé sur les confins de la douleur et de la joie, Chateaubriand, Génie, II, V, 15.
  • 3 Terme de géographie. Confins militaires, province de l'empire d'Autriche, divisée en quatre généralats.

HISTORIQUE

XIVe s. Aux confines de Piemont en Lombardie, Ménagier, I, 6.

XVe s. Chascun estoit aux confins de son royaulme, Commines, II, 8.

XVIe s. Quand leurs confins viendroient à se toucher, qu'il n'y auroit rien entre deux, Amyot, Pyrrh. 23. Et à ceulx qu'il ne peult faire rappeller, au moins leur procura il que leurs confins ne fussent point si loingtains, comme les autres qui estoient releguez par delà les monts Acrocerauniens, Amyot, Phoc. 40. C'est miracle de veoir continuer des actions si diverses, d'une si pareille teneur qu'il ne s'y sente point d'interruption et d'alteration, aux confins mesmes et passage de l'une à l'aultre, Montaigne, I, 396. Beau et bon sont confins, et s'expriment par mesmes mots en grec et en l'Escriture sainte, Charron, Sagesse, I, 6.

ÉTYMOLOGIE

Latin confinis, qui a la même limite, de cum, et finis, fin, frontière (voy. FIN).