« dommageable », définition dans le dictionnaire Littré

dommageable

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

dommageable

(do-ma-ja-bl') adj.
  • Qui cause ou porte dommage. Il conclura que le loisir de ce particulier était dommageable à la république, Guez de Balzac, Avis écrit. Son bois [d'un cerf], dommageable ornement, L'arrêtant à chaque moment…, La Fontaine, Fabl. VI, 9. Supposé que cette guerre regarde précisément l'État, vous avez dû regarder si elle est plus utile que dommageable, Fénelon, t. XXII, p. 289. …As-tu perdu l'esprit De faire un testament qui m'est si dommageable ? Regnard, le Légat. IV, 7. Demandez à un homme public une grâce injuste, onéreuse au peuple et dommageable à l'État, Massillon, Panég. St J.-Bapt. Le poids de la guerre avait forcé le roi aux conditions les plus honteuses et les plus dommageables, Saint-Simon, 334, 134.

HISTORIQUE

XIVe s. Et des trois choses fugibles et contraires, l'une est mal lait et deshoneste ; l'autre est mal nuisible ou domageable ; et l'autre est mal triste ou tristece et desplaisance, Oresme, Eth. 38. Spasme est accident damagable, H. de Mondeville, f° 47, verso.

XVe s. Après la deconfiture, qui là fut si grande et si grosse pour les Gascons, et si dommageable, Froissart, I, I, 231.

XVIe s. Toute autre science est dommageable à celuy qui n'a la science de la bonté, Montaigne, I, 149. Ce qu'il mettoit en avant estoit dommageable au public, Amyot, Arist. 8. … Qu'elles sont bonnes ou mauvaises, utiles ou dommageables, à suyvre ou fuyr, Charron, Sagesse, I, 19.

ÉTYMOLOGIE

Dommage, par l'intermédiaire de l'ancien verbe domager. L'ancienne langue s'est beaucoup servie de domageux : XIVe s. Ce n'estoit pas profitable chose, mais domageuse que…, H. de Mondeville, f° 17, verso.