« bienséant », définition dans le dictionnaire Littré

bienséant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bienséant, ante

(biin-sé-an, an-t') adj.
  • Conforme à la bienséance. Il n'est pas bienséant de dire… Il n'est pas bienséant à un orateur de s'emporter. Dire des choses bienséantes. Par un trait d'humilité bienséant à ce grand homme, Pascal, Prov. 7. Cette confusion Me sera bienséante en cette occasion, Rotrou, Antig. I, 1. Mme de Roucy avait beaucoup de crainte de se méprendre, ce qui lui donnait une timidité bienséante à son âge, Saint-Simon, 61, 17. Venez me voir ; l'amitié vous engage à hasarder cette bonne action ; Chose ferez et bienséante et sage ; De son succès amour est caution, Chaulieu, A Mme D. pour la prier....

HISTORIQUE

XIIIe s. À Paris [il] s'en revindrent, la cité bien seant, Berte, CVII. [Manteau] bien seant à leur gré si comme à souhaiter, ib. CXXIX. Et cinq cens [livrées de terre] bien seant [bien assises] chascuns de ses fils a, ib. CXXXI. C'est à entendre quant il sont bon et bien seant et en bon lieu, Beaumanoir, XXVII, 15. L'ordre de Citiax tieng-je à bone et bienseant, Et si croi que il soient preudomme bien creant, Rutebeuf, 240.

XIVe s. Il est bien soiant et appartient teles choses à faire à ceulx qui ont grans possessions, Oresme, Eth. 115.

XVe s. La gloire luy monta au cueur et l'esmeut de conquerir tout ce qui luy estoit bien-seant, Commines, VI, 13.

XVIe s. J'estime bienseant à un homme, Montaigne, I, 16.

ÉTYMOLOGIE

Bien, et séant, participe du verbe seoir : mot à mot, bien assis, en bon siége.