« insatiable », définition dans le dictionnaire Littré
insatiable
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
insatiable
 (in-sa-si-a-bl') adj.
- 1Qui ne peut être rassasié. On a vu des loups suivre les armées, arriver en nombre à des champs de bataille où l'on n'avait enterré que négligemment les corps, les découvrir, les dévorer avec une insatiable avidité , Buffon, Quadrup. t. II, p. 198.
- 2 Fig. Qui désire sans pouvoir être rassasié. C'est trop peu de mon lit, tu veux encor ma robe, Rivale insatiable , Corneille, Médée, IV, 1.… d'Agésilas la haine insatiable Pour me perdre d'honneur veut m'enlever ma foi , Corneille, Agésil. II, 5.Je vous avoue que j'ai une curiosité extrême et insatiable pour tout ce qui peut me faire connaître les mœurs, le génie et la fortune des personnes extraordinaires , Pellisson, Hist. Acad. IV.Cette curiosité [de savoir] s'étend aux siècles passés les plus éloignés, et c'est de là que nous vient cette insatiable avidité de savoir l'histoire , Bossuet, Concupisc. 8.Tantôt voyant pour l'or sa soif insatiable , Racine, Athal. I, 1.Luxe insatiable , Saurin, Spartacus, V, 5.Je suis, comme les courtisans, insatiable de nouveaux bienfaits , Voltaire, Lett. roi de Pr. oct. 1737.Mondor, son père, aussi insatiable que Doralice était modérée, n'avait pu se contenter de deux cent mille livres de rente , Genlis, Veillées du chât. t. I, p. 224.Que ne profanent pas leurs mains insatiables ? Delavigne, Vêpr. sic. II, 6.
HISTORIQUE
XVe s. Evite les destroitz d'avarice insaciable
, J. Lemaire, Pallas parlant à Paris.
XVIe s. Homme violent, cruel et insatiable de guerres
, Amyot, Agés. 61. Un esprit precipiteux et insatiable
, Montaigne, I, 351. Encor ces soldats furent si desbordez et insatiables que…
, Brantôme, Bourbon. Promethée… Qui servoit de pasture à l'aigle insatiable
, Desportes, Diverses amours, XLI, Stances du mariage, 3.
ÉTYMOLOGIE
Lat. insatiabilis, de in… 1, et satiabilis, rassasiable, de satiare, rassasier (voy. SATIÉTÉ)