« soulèvement », définition dans le dictionnaire Littré

soulèvement

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soulèvement

(sou-lè-ve-man) s. m.
  • 1Action de soulever.

    Terme de géologie. Action souterraine qui a brisé et dérangé, à différentes époques, les couches du sol. Le soulèvement des Alpes.

  • 2 Terme de physiologie. Soulèvement précordial ou thoracique, celui que détermine, au niveau de la sixième côte gauche, le recul du cœur à chaque systole, et qu'on a attribué, à tort, à un choc ou heurt du cœur de dedans en dehors contre la paroi thoracique.
  • 3Soulèvement d'estomac, mouvement de l'estomac se contractant pour rejeter ce qui le surcharge. Pour Ragotin, après quelques soulèvements de son estomac trop chargé…, Scarron, Rom. com. II, 16.

    Soulèvement de cœur, mal d'estomac causé par le dégoût qu'on a pour quelque chose. Vaincre les dégoûts et les soulèvements de cœur que peut causer l'accès de ces demeures infectées par la pauvreté et tout ce qui l'accompagne, Bourdaloue, Exhort. char. envers les pauv. t. I, p. 22.

  • 4En parlant des flots, violente agitation. Le soulèvement des flots.
  • 5 Fig. Commencement de révolte dans un État ou dans une province, plutôt que dans une ville. Je n'ai pas oublié que cet événement Du perfide Tryphon fit le soulèvement, Corneille, Rodog. I, 1. L'esprit de l'Église est entièrement éloigné de ces maximes séditieuses, qui ouvrent la porte aux soulèvements, auxquels les peuples sont si naturellement portés, Pascal, Prov. XI. Lorsqu'il faisait de grands préparatifs pour cette importante expédition, il apprit le soulèvement de la Phénicie, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. v, p. 511, dans POUGENS. Il y eut [en Corse] douze soulèvements que les Corses appelèrent efforts de liberté, et les Génois crimes de haute trahison, Voltaire, Louis XV, 40.
  • 6Mouvement d'indignation. Je ne puis vous exprimer à quel point alla le soulèvement des esprits, Retz, Mém. t. III, liv. IV, p. 113, dans POUGENS. Le livre de M. de Cambray a excité un soulèvement universel, Bossuet, Lett. quiét. 96. Ces démarches extraordinaires, où la singularité de l'événement, où le soulèvement public nous effraye, Massillon, Confér. Voc. à l'ét. eccl. 1. Le tribunal de l'inquisition a trouvé partout un soulèvement général, Montesquieu, Espr. XXVI, 11.

HISTORIQUE

XVIe s. Cette entreprise aida merveilleusement à esmouvoir les Rochelois pour se joindre au soulevement qui se pratiquoit desja par toute la France, D'Aubigné, Hist. II, 113. Le soublevement des gladiateurs, Amyot, Crassus, 14. Le soublevement d'estomach qui advient à ceulx qui voyagent en mer, Montaigne, IV, 2.

ÉTYMOLOGIE

Soulever.