Pierre-Joseph Thoulier, abbé D'OLIVET, auteur cité dans le Littré
D'OLIVET (1682-1768)
Dans le texte d'origine du Littré, les auteurs pouvaient être nommés par de nombreuses variantes. Dans cette version en ligne, la forme D'OLIVET a été choisie.Œuvres citées dans le dictionnaire Littré
Cette liste des œuvres a été compilée manuellement pour ce site web. Elle n'est pas exhaustive, et privilégie autant que possible les références aux éditions originales. Elle peut toutefois comprendre des publications contemporaines d'É. Littré, lorsque ce dernier était explicite sur ses sources ou qu'il cite des compilations. Le dictionnaire imprimé contenait d'ailleurs une liste très partielle des œuvres et auteurs.
Titre de l'œuvre | Date de parution | Citations |
---|---|---|
Essais de grammaire, in Remarques sur la langue françoise | 1776 | 23 citations |
Histoire de l'Académie françoise, tomme II. Depuis 1652 jusqu'à 1700 | 1729 | 91 citations |
Prosodie françoise, in Remarques sur la langue françoise | 1776 | 27 citations |
Remarques de grammaire sur Racine | 1738 | 40 citations |
Quelques citations de Pierre-Joseph Thoulier, abbé D'OLIVET
Voici un tirage aléatoire parmi ses 206 citations dans le Littré.
Mais admire avec moi le sort dont la poursuite Me fait courir alors au piége que j'évite : peut-on dire la poursuite du sort ? un exemple fera entendre ma difficulté : quand on dit la poursuite des ennemis, la poursuite des voleurs, cela signifie l'action par laquelle les ennemis, les voleurs sont poursuivis ; mais, si par la poursuite des ennemis on voulait signifier les mouvements que les ennemis font eux-mêmes pour atteindre ceux qui les attaquent, je crois que l'expression serait obscure.
Rem. Rac. § 37 (poursuite)Regardons le latin comme un superbe édifice détruit par le temps, mais dont les pierres artistement retaillées ont servi à construire un nouvel édifice.
Préf. (artistement)Qu'au lieu de travailler en corp à une grammaire, il fallait en donner le soin à quelque académicien qui, communiquant ensuite son travail à la compagnie, profitât si bien des avis qu'il en recevrait, que, par ce moyen, son ouvrage, quoique d'un particulier, pût avoir dans le public l'autorité de tout le corps.
Hist. Acad. t. II, p. 63, dans POUGENS (grammaire)Ramus, dans sa grammaire, appelle francisme ce que nous appelons gallicisme.
Rem. Racine, § 96 (francisme)Il [Pellisson] enchanta tellement son espion qu'il en fit son émissaire ; il eut par là un commerce journalier de lettres avec Mlle de Scudéry.
Hist. Acad. t. II, p. 288, dans POUGENS (émissaire)Avocat par état, mais philosophe par goût, et historien par occasion, n'était-ce point aussi se partager un peu trop ?
Hist. de l'Acad. t. II, p. 242, dans POUGENS (par [1])Quand sera le voile arraché, Qui sur tout l'univers jette une nuit si sombre ? aujourd'hui nos poëtes n'osent presque plus employer de transpositions, qui cependant ne peuvent faire qu'un bon effet.
Rem. Racine, 15 (transposition)Pour obéir à l'oreille, jamais ne négligeons le nombre, mais varions-le souvent.
Prosod. franç. V, 2 (oreille)M. Conrart, qui fut horriblement goutteux les trente dernières années de sa vie.
Hist. Acad. t. II, Conrart. (goutteux, euse)Quatre ou cinq de nos poëtes nous ont fait sentir parfaitement que notre langue se prêtait à l'harmonie ; quelques morceaux choisis de nos orateurs ne laissent pas lieu d'en douter.
Prosod. franç. art. V, § 2 (harmonie)Un Romain aurait sifflé un acteur qui eût allongé ou accourci une syllabe mal à propos.
Pros. Fr. (accourcir)En prose, comme rien n'empêche d'être régulier, aussi rien ne permet de ne l'être pas.
Rem. Rac. 60 (régulier, ière)Il est inutile de tant anatomiser les sons.
Pros. franç. (anatomiser)Platon, à l'âge de quatre-vingts ans, retouchait encore ses dialogues.
Pros. franç. V, 2 (retoucher)Tout écrivain qui ne fait pas son capital du bon sens renonce à l'immortalité.
Hist. Acad. t. II, p. 109, dans POUGENS (sens [1])Mais, dira-t-on, pourquoi David et avide, froc et croque, ne riment-ils pas ? Parce que nos poëtes, jaloux de l'oculaire, n'ont voulu compter pour rimes féminines que celles où l'e muet serait écrit.
Prosodie franç. art. 2 (oculaire)Un domestique d'un grand seigneur employa l'intercession de M. le dauphin, j'entends de celui qui mourut en 1711, pour se faire nommer à une place vacante.
Hist. Acad. t. II, p. 33, dans POUGENS (domestique)On ne peut trop leur redire [aux écrivains en prose] qu'ils sont obligés d'avoir une attention infinie à la propriété des termes ; quant aux poëtes, sachons-leur gré de leurs hardiesses, lorsqu'elles sont dictées par le goût et avouées par le bon sens.
Rem. sur Racine, § 42 (hardiesse)Le rhythme, c'est-à-dire l'assemblage de plusieurs temps qui gardent entre eux certain ordre et certaines proportions.
Prosod. franç. V, 1 (rhythme)Parmi se met devant un pluriel ou devant un mot collectif, qui renferme équivalemment plusieurs choses particulières.
Rem. Racine, § 38 (parmi [1])