« dont », définition dans le dictionnaire Littré

dont

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

dont

(don ; le t se lie : les choses don-t on parle), pronom relatif, ou, mieux, conjonctif, c'est-à-dire ayant la force d'une conjonction et liant ensemble deux propositions ; il ne se prend qu'au cas oblique marqué par de et il est des deux genres et des deux nombres.
  • 1De qui, duquel, de laquelle, desquels, desquelles ; il s'applique aux personnes et aux choses. L'homme dont vous connaissez la probité, dont la probité est connue. La dame dont vous avez épousé la sœur. Les personnes dont vous avez entendu parler. Les maisons dont vous voyez les façades. Celui dont vous avez reçu un secours. Quelques titres dont ces grands hommes soient revêtus. La marine rentra presque dans l'état dont Louis XIV l'avait tirée. Ne doutez pas du bras dont partiront les coups, Corneille, Poly. V, 6. C'est moi, vous dis-je, moi, dont le patron le sait, Molière, Am. magnif. III, 7. Messieurs les maréchaux, dont j'ai commandement, Molière, Mis. II, 7. Et principalement ma mère étant morte, dont on ne peut m'ôter le bien, Molière, l'Av. II, 1. Comme ami de son maître de musique, dont j'ai obtenu le pouvoir de dire qu'il m'envoie à sa place, Molière, Mal. im. II, 1. Vous descendez en vain des aïeux dont vous êtes né, et tout ce qu'ils ont fait d'illustre ne vous donne aucun rang, Molière, Fest. de P. IV, 6. Il n'y a que saint Thomas d'Aquin dont Luther a voulu douter, je ne sais pourquoi, si ce n'est que ce saint était jacobin…, Bossuet, Var. III, 50. Ces étoiles extraordinaires dont on ignore les causes, et dont on sait encore moins ce qu'elles deviennent après avoir disparu, La Bruyère, II. Hélas ! je me consume en impuissants efforts, Et rentre au trouble affreux dont à peine je sors, Racine, Iphig. V, 4. … Il est un Dieu dans les cieux Dont le bras soutient l'innocence, Et confond des méchants l'orgueil ambitieux, Rousseau J.-B. Odes, I, 4. La duchesse de Mazarin ne laissa de regrets qu'à Saint-Évremont, dont la vie, la cause de la fuite et les ouvrages sont si connus, Saint-Simon, 69, 128. Opprobre malheureux du sang dont vous sortez, Voltaire, Zaïre, III, 4. Les méchants servent à éprouver un petit nombre de justes répandus sur la terre, et il n'y a point de mal dont il ne naisse un bien, Voltaire, Zadig, ch. XX. Le premier pas, mon fils, que l'on fait dans le monde Est celui dont dépend le reste de nos jours, Voltaire, l'Indiscr. I, 1. Un désert dont il [l'aigle] défend l'entrée et l'usage de la chasse à tous les autres oiseaux, Buffon, Aigle. On attribue à la cigogne des vertus morales dont l'image est toujours respectable : la tempérance, la fidélité conjugale, la piété filiale et paternelle, Buffon, Cigogne. N'auront-ils vu Cassandre envoyée à Mycène Que pour remplir le rang dont vous chassez la reine ? Lemercier, Agamemn. IV, 1.

    Dont, avec un pronom possessif qui suit et qui se rapporte à la personne de laquelle dont dépend. On a peine à placer Osymandias, dont nous voyons de si magnifiques monuments dans Diodore, et de si belles marques de ses combats, Bossuet, Hist. III, 3. Celui dont les larmes auront effacé l'histoire de ses péchés, Massillon, Avent, Bonh.

    Dont quelqu'un, un desquels. Souffrez donc que pour lui je garde un peu d'estime ; La sienne dans la cour lui fait mille jaloux, Dont quelqu'un a voulu le perdre auprès de vous, Corneille, Nic. III, 8.

  • 2De quoi. Ce dont je vous ai parlé. Voilà ce dont il s'agit. On peut supprimer ce dans le style familier et en des cas comme celui-ci : Ah ! poltron, dont j'enrage ! Lâche ! vrai cœur de poule, Molière, Sgan. 21.

    Dans la langue du XVIIe siècle, ce se supprimait couramment, et il est dommage que cette ellipse, qui allégeait la phrase, soit tombée en désuétude. Elle se meut un peu plus vite ; dont la raison est évidente, Descartes, Météor. 1. Et c'est dont je vous plains qu'après un tel service On puisse contre lui me demander justice, Corneille, Hor. V, 2. C'est dont je ne veux point de témoin que Valère, Corneille, ib. V, 3. Hélène est arrivée, dont je suis ravie, Sévigné, 252. Cela était juste, et le roi le leur avait ordonné, dont elles [les princesses, filles du roi] furent fort piquées, Saint-Simon, 24, 15.

  • 3Dont signifiant par lequel, par laquelle, par lesquels, par lesquelles. …le rigoureux sort dont vous m'êtes ravie, Malherbe, V, 22. Je sais ce que je dois, madame, au grand service Dont vous avez sauvé l'héritier de Maurice, Corneille, Héracl. II, 6. Ce favorable aveu dont elle t'a séduit, Corneille, ib. IV, 4. Savez-vous les raisons dont il peut se défendre ? Corneille, Toison d'or, II, 2. Redis-moi les raisons dont tu l'as apaisée, Corneille, ib. IV, 4. Et vous devez aux dieux compte de tout le sang Dont vous l'avez vengé pour monter à son rang, Corneille, Cinna, II, 1. Sont-ce là les appas dont le sage Porsenne Croit attirer à soi le cœur d'une Romaine ? Du Ryer, Scévole, III, 3. La beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne, Molière, D. Juan, I, 2. Après quelques paroles dont je tâchai d'adoucir la douleur de cette charmante affligée…, Molière, Scapin, I, 2. La bassesse de ma fortune, dont il plaît au ciel de rabattre l'ambition de mon amour, Molière, Am. magn. I, 1. Du coup dont ma raison vient d'être confondue, Racine, Andr. III, 1. À louer l'ennemi dont je suis opprimé, Racine, Brit. II, 6. L'ordre dont Amurat Autorise ce monstre à ce double attentat, Racine, Baj. V, 11. L'indigne paix dont il veut vous surprendre, Racine, Alex. I, 2. Si le refus était à faire, je le ferais encore, malgré la profonde misère dont il plaît au ciel de m'éprouver, Maintenon, Lett. à Richelieu, 3 mars 1666. Quel pouvoir a brisé l'éternelle barrière Dont le ciel sépara l'enfer et la lumière ? Voltaire, Sémir. III, 2. Et brisa les liens dont j'étais enchaîné, Chénier M. J. Œdipe roi, V, 2.

    Terme de bourse. Dont un, dont dix, etc. expressions qui déterminent la quotité de la prime dont l'abandon annule un marché. Si l'on dit que le 4 1/2 vaut 92 fr. dont un, que l'Orléans vaut 1450 dont dix, cela signifie qu'en payant 1 fr, pour 100 fr. de rente, ou 10 fr. par action, l'acheteur (ou le vendeur dans certains cas) a le droit d'annuler le marché.

REMARQUE

1. Les grammairiens, Vaugelas en tête, déclarent qu'il ne faut pas dire dont pour d'où, comme : le lieu dont je viens ; que c'est très bien parler que de dire la maison dont il est sorti, pourvu que maison signifie race ; mais que, si maison était pris au propre, il faudrait mettre d'où il est sorti. Pourtant l'usage des meilleurs écrivains ne se conforme pas à cette règle : Le mont Aventin Dont il l'aurait vu faire une horrible descente, Corneille, Nic. V, 2. Rentre dans le néant dont je t'ai fait sortir, Racine, Baj. II, 1. Abîmes redoutés dont Ninus est sorti, Voltaire, Sémir. V, 5. Ma vie est dans les camps dont vous m'avez tiré, Voltaire, Fanat. II, 1. Je me traîne encore, ce me semble, à une assez petite distance du rivage dont il me repousse, D'Alembert, Lett. Roi de Prusse, 28 oct. 1765. Voy. l'historique.

2. Le substantif duquel dont est le régime, se met immédiatement après dont : L'homme dont la vertu est admirée… (à moins d'inversion : L'homme dont à tous les yeux brille la vertu ; ce qui est peu usité), ou se sépare de dont quand il n'est pas sujet : L'homme dont on admire la vertu.

3. Dont ne peut être régime d'un complément précédé lui-même d'une préposition. Ainsi Molière a fait une construction très dure et qu'il ne faut pas imiter, en disant : L'objet de votre amour, lui dont à la maison Votre imposture enlève un brillant héritage, Dép. am. II, 1.

4. Ordinairement dont suit immédiatement son antécédent : L'homme dont vous parlez. Mais il peut s'en séparer, particulièrement dans la prose soutenue et dans la poésie : Comme le mal fut prompt dont on le vit mourir…, Molière, Dép. am. II, 1. La tristesse est heureuse dont vous êtes le consolateur, Guez de Balzac, liv. VI, lett. 1.

5. Dont peut joindre à une phrase principale deux propositions secondaires liées entre elles par la conjonction que, même lorsqu'il n'est complément que de la seconde : La maison dont je sais que vous êtes propriétaire. Ce sont particulièrement ces dernières pour qui je suis, et dont je sens fort bien que je ne pourrai me taire quelque jour, Molière, Ép. dédic. de l'École des f.

6. Dont régit le subjonctif quand il est précédé d'une phrase interrogative ou qui marque un doute, un désir, un condition : Pensez-vous que le jeu soit une passion dont on doive se défier ?

7. Il y a, dans le XVIIe siècle, plusieurs exemples de dont, se rapportant non au verbe du membre de phrase qu'il lie, mais à une incise qui commence ce membre de phrase. La dure-mère bat sans cesse le cerveau, dont les parties étant fort pressées, il s'ensuit que le sang et les esprits sont aussi fort pressés, Bossuet, Connaiss. II, 6. Ils outrent toutes choses, les bonnes et les mauvaises, dont ne pouvant ensuite supporter l'excès, ils l'adoucissent par le changement, La Bruyère, XI. Il est fâcheux que cette manière de lier des phrases, qui est si commode, n'ait pas passé dans la langue moderne.

8. C'est un pléonasme aujourd'hui condamné, que de dire : C'est de lui dont je tiens la nouvelle ; il faut : C'est lui dont je tiens la nouvelle, ou C'est de lui que je tiens la nouvelle. Dans le XVIIe siècle, ce pléonasme était toléré : Ce n'est pas de vous, madame, dont il est amoureux, Molière, Am. magnif. II, 3.

HISTORIQUE

Xe s. El li enortet [exhorte], dont lei nonque chielt [dont il ne lui importe], Qued elle fuiet le nom christien, Eulalie. Per cel edre [par ce lierre] dunt cil…, Fragm. de Valenc. p. 468. E cum cil lo fisient dunt ore aveist odit [et comme ceux le faisoient dont ore avez ouï], ib. p. 469.

XIe s. Li naïfs [le serf natif] qui departet de la terre dunt il est nez, Lois de Guill. 33. [Besans] Dont bien porrez vos soldeiers loer, Ch. de Rol. IX. Icele terre, ce dist, dont il esteit, ib. LXXVI. Le blanc haubert dunt la maille est menue, ib. CII. [La lance] Dunt nostre sire fust en la croix navret, ib. CLXXIX.

XIIe s. Dont [desquels] [je] pris les chiefs [têtes], Ronc. p. 25. Li douze per dont [par lesquels] Charles est puissans, ib. p. 27. Pour Guenelon dont [il] a fait mesagier [duquel il a fait un messager], ib. p. 31. Et mi desconfort greignor Dont je morrai sans retor, Couci, I. Douce dame, je ne vous os [ose] rover [demander] Ce dont amors ne me rove pas taire, ib. II. [Amour] Dont jà [je] ne quier [demande] issir, ib. VIII. À peines ert [sera] acomplis Li servirs dont j'atent gré, ib. XI. Plus [je] me confort as biens dont ele [ma dame] est pleine, ib. XI. Jà de mon cuer n'istra mais la semblance Dont [ma dame] me conquist as mos pleins de douçor, ib. XVI. Voir, il n'est rien dont je soie en tristour, ib. XVII. Ce est la riens dont je sui plus espris, ib. [Le grant amour] Dont je l'ai tant dedens mon cuer amée [aimée], ib. N'est pas amors dont on se peut movoir [l'amour dont on peut se retirer n'est pas un véritable amour], ib. XVIII. Je ne tieng pas l'amor à droit partie, Dont il convient morir ou trop amer [aimer], ib. Et si [ils] meurent [émurent] ensemble meslée et contençon, Don la guerre dura tante mainte saison, Sax. III. Dont [pour cela] [ils] firent la bataille sur deux hommes jugier [remettre la bataille à deux champions], ib. IV. Là fu morz Oliviers et ses compains Rolans, Li douze pair de France, don Karles est dolanz, ib. V. Il fait creuser souz terre à pic et à martel à ses engigneors [ingénieurs], dont out pris maint chastel, ib. IX.

XIIIe s. À ce temps dont vous ai l'histoire comencie, Berte, II. Dont [c'est pourquoi] doi je prendre en gré se j'ai froit et poverte [pauvreté], ib. XXX. Dont vient si bele dame parmi cest bois ramé ? ib. XLV. Et dont estes-vous née ? dites en verité, ib. Il voit son mantel gris dont ele ert [était] afublée, ib. XLVI. Dame, esgardez, fait-il, [ce] dont je vous fais present, ib. XLVII. Dont venez vous si seule parmi ce gaut [bois] feuillu ? ib. LI. Diex ! fait-ele, dont vient si faite deablie ? ib. LXXII. Que tout lui ferai rendre ce dont ele est saisie, ib. De vous afestoier [je] n'ai ore pas loisir, Dont il me poise si que j'en cuide mourir, ib. LXXXVII. Il dit qu'ele est nice et fole, Dont [c'est pourquoi] tant demore à la karole [danse], la Rose, 8498. …Tu dois estre Moult liés [joyeux], dont tu as si bon mestre Et seignor de si haut renom, ib. 4270.

XVe s. Dont plusieurs chevaliers en furent courroucés, Froissart, I, I, 10. Leur venue et chevauchie fut sçue en la dite ville, dont s'armerent secretement ceux de Lille, et se mirent en trois aguets, afin que cils ne leur pussent mie eschapper, Froissart, I, I, 108. Une femme qui venoit du pelerinage s'assit en my le marché ; on lui demanda dont elle venoit, Froissart, II, II, 52. Et restitua les dictes terres ; dont le comte son filz fut fort troublé, Commines, I, 1. Si leur ennuyoit-il dont ledit duc de Bourgongne mettoit tant [tardait tant] à les secourir, Commines, V, 4. Touteffois depuis fist le contraire, dont le roy conceut ceste longue hayne, Commines, I, 2.

XVIe s. Et n'has-tu pas ton franc arbitre Pour sortir d'ond tu es entré ? Marot, I, 204. Je pense que c'est un enfer, Dont jamais je ne sortiray, Marot, ib. Anne, ma sœur, d'ont me vient le songer Qui toute nuit par devers vous me maine ? Marot, III, 111. La genealogie et anticquité dond nous est venu Gargantua, Rabelais, Garg. I, 1. Je retourne faire scale au port dont suys yssu, Rabelais, ib. I, 9. Mais, dy je, dond venez ? où allez ? Rabelais, Pant. V, 17. Je le renvoyrois bien dond il est venu, à grandz coupz d'anguillade, Rabelais, ib. V, 18. Gouets, petitz coutteaulx dont les enfans cernent les noix, Rabelais, ib. I, 27. La mansuetude dont ilz usarent envers les Bretons, Rabelais, ib. I, 50. Puisque prenés la paine à m'escripre, dont me faictes ung merveilleux plaisir, Marguerite de Navarre, Lett. 3. Encores me desplaist-il bien dont elle a sy peu de compaignie, craignant qu'elle s'ennuye, Marguerite de Navarre, ib. Vous savés combien vostre paine est necessaire aux affaires dont vous portés le faix, Marguerite de Navarre, ib. 64. On dit tant de bien de vostre justice que je ferois mal de le vous celer, saichant très bien que vous en donnés la gloire à celuy dont elle vient, Marguerite de Navarre, ib. 126. Ils penserent que cette sorte de vengeance debvoit estre plus aigre que la leur, dont ils commencerent de quitter leur façon ancienne pour suyvre cette cy, Montaigne, I, 240. Estant malade de la maladie dont il mourut, Montaigne, III, 89. La violence, dont elle [la guerre] agit, est espouvantable et donne effroy, Lanoue, 160. Theseus le tua ; dont il fut si aise, que…, Amyot, Thés. 10. Or sus, Titus, et toy Valerius, que ne respondez vous à ce dont on vous accuse ? Amyot, Publ. 8. Siramnes respondit à ceulx qui s'esbahissoient dont venoit que ses devis estoient si sages, et ses effects si peu heureux, Amyot, Préf. XX, 47. La vitesse dont elle va, La Boétie, 173. Qu'elle remeist chasque chose au lieu dont elle la prendroit, La Boétie, 185. J'ay mes valets, dont il y a toujours quelqu'un d'entre eux qui accuse, l'autre qui se justifie, La Boétie, 204.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. don ; espagn. et portug. donde ; de l'adverbe composé de-unde, de la préposition latine de, et l'adverbe unde, d'où.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

DONT. - REM. Ajoutez :
9La construction dure (L'objet de votre amour, lui dont à la maison Votre imposture enlève un brillant héritage), signalée dans Molière comme ne devant pas être imitée, est fréquente dans Saint-Simon : Profitez d'un intervalle de temps dont l'incertitude de la durée ne sert pas peu à lui laisser voir les hommes tels qu'ils sont, t. VIII, p. 178, éd. Chéruel. ; Avec le titre de gouvernante, dont elle ne s'embarrasse plus des fonctions, ib. p. 337. ; Il se mit sur la croissance des charges de secrétaire d'État dont la ténuité de l'origine le surprit, ib. t. IX, p. 365. ; Polastron, fils du lieutenant-général, dont j'ai parlé de la mort, , ib. t. V, p. 227. Avec la construction dure dont il est ici question, on ne confondra pas cette phrase de J. J. Rousseau : Une édition, dont je ne me soucie point de devenir peut-être un jour responsable au gouvernement de France de ce qui peut y déplaire à quelque ministre de mauvaise humeur, Corresp. éd. Dupont, 1824, t. XIX, p. 258. Ceci est une véritable faute, dont ne pouvant se rapporter grammaticalement à responsable, qui a son régime de ce qui. Au lieu de dont il fallait mettre pour laquelle.
10On lit dans Chamfort : Ces conseils ont été suivis par presque tous les souverains de l'Europe, presque partout, hors en France ; dont il suit que la prospérité des étrangers…, Maximes et pensées, ch. VII. Vaugelas ne veut pas qu'on dise dont pour d'où, en parlant d'un lieu, au propre ou métaphoriquement (voy. REM. 1). Cette prescription, qui n'a pas même l'usage pour soi et qui est contre l'étymologie, puisque dont est de unde, ne doit pas prévaloir non plus ici ; et il faut accepter la phrase de Chamfort.