« le.2 », définition dans le dictionnaire Littré

le

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

le, la, les [2]

(le, la, lê ; l's se lie : je lê-z aime, je lê-z honore) pronom.
  • 1Le premier (le) est pour le genre masculin, le second (la) pour le féminin, le troisième (les) pour les deux genres au pluriel ; ils accompagnent toujours un verbe, et se distinguent en cela de l'article, qui accompagne constamment un nom. Connaissez-vous cet homme ? je le connais. Voyez-vous cette dame ? je la vois. On dit que l'abbé Roquette Prêche les sermons d'autrui : Moi qui sais qu'il les achète, Je soutiens qu'ils sont à lui, Boileau, Épigr. XLI.
  • 2Le, la, devant un verbe qui commence par une voyelle ou une h muette, s'élident. Je le vis, je l'aimai. Je la reconnus, je l'appelai. Je l'honore beaucoup.

    Si les particules en et y suivent le ou la, on y met toujours l'apostrophe, comme : Il est en peine, ou elle est en peine, ne l'y laissez pas, tirez l'en au plus tôt.

  • 3Ce pronom précède toujours le verbe dont il est le régime : je le vois, je l'ai vu ; excepté à l'impératif, ou il se place après : prends-le, lisez-le, aimez-les.

    Mais, si l'impératif est accompagné d'une négation, le pronom se place devant le verbe : ne le donnez pas.

    Quand le pronom le, la, les, se trouve régime d'un même verbe avec les pronoms me, te, nous, vous, il se met après ces pronoms : je me le promets ; je te l'assure ; il nous la rendra. Avec lui il se met avant : je le lui promets. Avec y et en il se met avant : je l'y laisserai ; je l'en chasserai.

  • 4Le, la, les, se répètent avant chacun des verbes dont ils sont les régimes. Un fils ne s'arme point contre un coupable père : Il détourne les yeux, le plaint et le révère, Voltaire, Brut. I, 2.

    Il y a pourtant quelques exemples où il n'est pas répété. Songez-vous que je tiens les portes du palais ? Que je puis vous l'ouvrir ou fermer pour jamais ? Racine, Baj. II, 1.

  • 5Lorsqu'il tient la place d'un nom, soit commun, soit propre, il se présente sous les mêmes formes que ce nom ; c'est-à-dire qu'on met le si le nom est masculin, la s'il est féminin, et les s'il est au pluriel. Est-ce là votre voiture ? oui ce l'est, c'est-à-dire c'est elle. Est-ce votre livre ? oui ce l'est, c'est-à-dire c'est lui. Est-ce là votre maison ? ce la fut, c'est-à-dire elle m'appartenait jadis. Est-il sept heures ? il les est. Infidèles témoins d'un feu mal allumé, Soyez-les de ma honte, Corneille, la Galerie du palais, III, 10. Je plains cette abusée, et c'est moi qui la suis Peut-être, et qui me livre à d'éternels ennuis, Corneille, Othon, III, 1. Miracle, criait-on ; venez voir dans les nues Passer la reine des tortues ; La reine ! vraiment oui : je la suis en effet, La Fontaine, Fabl. X, 3. Si c'est effacer les sujets de haine que vous avez contre moi, que de vous recevoir pour ma fille, je veux bien que vous la soyez, La Fontaine, Psyché, II, p. 212. Il lui faut pour son honneur Contrefaire la furie ; Celle-ci la fut vraiment, La Fontaine, Cand. (l'édit. de Walkenaer a le). Comme si elle eût dit : ce m'est beaucoup d'honneur, à la vérité, d'être mère du Messie ; mais si je la suis…, Bossuet, 2e serm. Comp. de la sainte Vierge, 1. Pluton : Hé bien ! nous donnerez-vous l'explication des paroles qui sont sur vos tablettes ? - Brutus : Volontiers ; regardez bien ; ne les sont-ce pas là ? - Pluton : Ce les sont là elles-mêmes, Boileau, Héros de roman. [Mme de Noailles] Ce fut la première et l'unique dame d'atours duchesse, et la demeura jusqu'à la mort de la reine-mère, Saint-Simon, 46, 30. Mme d'Épernon répondait qu'elle n'était plus rien que carmélite, et qu'en se la faisant elle avait renoncé à tout, Saint-Simon, 97, 28. Crispin : J'ai une lettre qui vous expliquera toute chose. - Le chevalier : Voyons donc, donne-la-moi ; l'est-ce là ? Dancourt, Chev. à la mode, II, 9. Quand on vous demande : êtes-vous les personnes que je vis hier à la comédie du Barbier de Séville, dans la première loge ? vous devez répondre : Nous les sommes, parce que vous devez indiquer ces personnes dont on vous parle, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 30 mars 1775. Bartholo : De sa femme ? - Rosine : Je ne la suis pas encore, Beaumarchais, Barbier de Sév. II, 15. Le comte : Rosine ! - La comtesse : Je ne la suis plus cette Rosine que vous avez tant poursuivie, Beaumarchais, Mar. de Fig. II, 19.
  • 6Le pronom le étant placé après un verbe à l'impératif, l'e muet se prononce, quand il suit un verbe dont la finale est muette ou fait entendre un son autre que celui de l'é fermé ; le a alors le son des monosyllabes me, te, se, etc. Imite-le, rends-le, faites-le se prononcent i-mi-te-leu, ren-leu, fai-te-leu. Mais, lorsque la finale du verbe fait entendre le son d'un é fermé, alors on distingue : si c'est dans le parler ordinaire, on prononce le comme précédemment : promettez-le (promè-té-leu) ; si c'est dans la récitation des vers, l'e muet s'élide quand une voyelle suit, ou il se prononce comme dans fidèle : gardez-le auprès de vous (gardè-l' auprès de vous) ; servez-le (sèr-vé-l') ; aussi il s'élide en vers : Mais, mon petit monsieur, prenez-le un peu moins haut, Molière, Mis. I, 2. Condamnez-le à l'amende, ou, s'il le casse, au fouet, Racine, Plaid. II, 13. Allez, Lafleur, trouvez-le et lui portez Trois cents louis, que je crois bien comptés, Voltaire, la Prude, II, 1. Autrefois, cet e s'élidait en toute circonstance, comme on le voit par ce vers : Prends pitié de ce peuple, et reçois-le en ta grâce, Chapelain, Pucelle, dans RICHELET. Voyons-le avec Ésope en un sujet semblable, La Fontaine, Fabl. VI, 1. Cela n'est plus guère reçu.

    Dans le même cas, la ne souffre pas d'élision. Ramenez-la à son devoir.

  • 7Dans un emploi particulier, le, toujours du masculin et du singulier, signifie cela, ceci, et ne se rapporte pas à un nom substantif, mais est un substantif lui-même.

    Il peut tenir la place d'une proposition ou d'un verbe. Va, je ne te hais point. - Tu le dois. - Je ne puis, Corneille, Cid, III, 4. J'aime donc sa victoire, et je le puis sans crime, Corneille, ib. IV, 5. Asseyons-nous ici. - Qui ? moi, monsieur ? - Oui, je le veux ainsi, Voltaire, Nanine, I, 7.

    Il peut tenir la place d'un adjectif. Vous ne serez pas surprise de ce que l'on le fut [surpris] de la prison de M. de Beaufort, Retz, II, 69. La bonne princesse était ravie : je le suis de la lettre que vous avez écrite au bon abbé, Sévigné, à Mme de Grignan, 20 oct. 1675. Il ne suffit pas qu'elle [la lumière divine] t'ait fait juste une fois ; il faut que continuellement elle te le fasse, Bossuet, Méd. sur l'Év. 2e part. 5e jour. Je [moi le Seigneur] n'ai pas besoin de vos louanges ; les louanges que vous me donnez vous rendent heureux, mais ne me le rendent pas, et je n en ai pas besoin, Bossuet, Élévat. sur myst. III, 1. Je crois notre cousine fort sage ; mais je vous le crois très peu, Maintenon, Lett. à d'Aubigné, 28 fév. 1678. On pourrait être plus content de sa femme que je ne le suis, Maintenon, Lett. au card. de Noailles, 11 sept. 1698. Le marais, cru impraticable, se le trouva si peu que nos convois suivirent toujours leur premier chemin, Saint-Simon, 47, 48. Lusignan : M'ôter, par un seul mot, ma honte et mes ennuis, Dire, je suis chrétienne. - Zaïre : Oui, …seigneur… je le suis, Voltaire, Zaïre, II, 3. Êtes-vous chrétienne ? je le suis ; êtes-vous la juive qui fut menée hier à l'inquisition ? je la suis ; la raison en est évidente : êtes-vous chrétienne ? je suis cela ; êtes-vous la juive d'hier, etc. ? je suis elle, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 30 mars 1775. Mais je naquis sujette, et je le suis encore, Voltaire, Sémiram. III, 6.

    Avec un substantif pris adjectivement, le suit la même règle. Si on demande à une femme : êtes-vous mère ? elle répondra : Oui je le suis ; parce que mère est ici pris adjectivement. - Mais si l'on dit : êtes-vous la malade dont on m'a parlé ? ou êtes-vous la mère de cet enfant ? Malade et mère étant ici des noms déterminés, la femme répondra : Oui, je la suis. J'ai fait quelques ingrats et ne l'ai point été, Voltaire, Disc. 7. Molière n'a pas tenu compte de cette règle : Je veux être mère parce que je la suis, et ce serait en vain que je ne la voudrais pas être, Molière, Am. magn. I, 2. Il est vrai que la nuance entre mère pris substantivement et mère pris adjectivement est légère, et que la pensée peut facilement se mettre au-dessus.

    C'est adjectivement que sont pris bonnes choses, grands hommes, dans les exemples suivants : La même justesse d'esprit qui nous fait écrire de bonnes choses, nous fait appréhender qu'elles ne le soient pas assez pour mériter d'être lues, La Bruyère, I. On a reproché à Cicéron la même faiblesse pendant son exil : ce qui marque que tous les grands hommes ne le sont pas toujours ni en tout, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. VI, p. 566, dans POUGENS.

    La règle qui prescrit de représenter en tout cas un adjectif par le invariable est récente ; autrefois avec les adjectifs on employait l'article comme on l'emploie aujourd'hui avec les substantifs. Vous êtes satisfaite et je ne la suis pas, Corneille, Pomp. V, 2. Vous en êtes instruite, et je ne la suis pas, Corneille, D. Sanche, I, 3. …Je veux sur toutes choses que vous soyez contente, et, quand vous la serez, je la serai, Sévigné, 13 sept. 1677. Je ne veux pas qu'elle soit malade, encore moins qu'elle se la fasse, Bossuet, Lett. à Mme du Mans, 17 janv. 1792. Valmire : Mais vous seriez toujours demeurée insensible. - Ildegonde : Je l'avoue, et sans doute encor moins aujourd'hui, S'il n'avait rien aimé, je la serais pour lui, Th. Corneille, Théod, II, 1. On ne peut être plus contente que je ne la suis, Maintenon, Lett. sur l'éduc. aux dem. de la classe bleue, 1700. La comtesse : Monsieur, je ne veux point être liée. - Chicaneau : à l'autre ! - La comtesse : Je ne la serai point, Racine, Plaid. I, 7. Vous serez aussi surpris de cette lettre que je la fus de l'air dont vous vîtes mon départ, Hamilton, Gramm. 9. J'étais indifférente et je ne la suis plus, Et je sais que sans vous je la serais encore, Piron, Métrom. IV, 9 (l'éd. de 1776 a le).

  • 8Dans plusieurs locutions le joue le rôle d'un nom vague. Je vous le donne en cent. Le prendre haut (voy. DONNER et PRENDRE).

    La a quelquefois un emploi semblable. Il me la payera (voy. PAYER).

REMARQUE

1. On trouve dans Pascal : L'imagination serait règle infaillible de vérité, si elle l'était infaillible du mensonge, Pascal, Pensées, t. I, p. 254, éd. LAHURE. C'est une hardiesse.

2. Le pronom le, la, les, ne peut pas se rapporter à un nom pris indéfiniment, c'est-à-dire sans article. C'est contre cette règle que pèchent les exemples suivants. Mais, seigneur, étant seul, je parle avec franchise ; Bannissant les témoins, vous me l'avez permise, Corneille, Sert. III, 1. Soit que les ennemis ne soient pas en état de faire peur, ou que les amis ne soient pas sujets à la prendre, Sévigné, 353. Faire profession de mondanité où vous l'aviez faite de christianisme, Massillon, Carême, Temples. Si Mme Dacier m'avait donné plus souvent occasion à de pareils aveux, je l'aurais toujours saisie de bon cœur, Lamotte, Réflex. sur la critique, 160. Cette règle pourtant n'est pas tellement absolue qu'il soit toujours impardonnable de la violer.

3. Ne remplacez pas par le un verbe mis à l'actif, si le le fait sous-entendre avec un sens passif. Il corrigerait ces abus, il eût corrigé ces abus, s'ils pouvaient l'être ; dites : s'ils pouvaient être corrigés. Je le traiterai comme il mérite de l'être ; dites : comme il mérite d'être traité. Cette règle est absolue ; Voltaire y a manqué dans cette phrase : On ne peut bien déclamer que ce qui mérite de l'être, Louis XIV, Artistes, Lulli.

4. Le, la, explétif ou remplaçant que, lequel. Ce qu'il faut entendre un peu plus généralement que les termes ne semblent porter, et l'étendre à la réconciliation de toute sorte de mauvaise intelligence, Corneille, 1er disc. Il en faut dire autant de Francus, que le Manethon du même Annius nous suppose pour fils d'Hector de Troie, et l'amène en Gaule pour y être gendre et successeur du roi Rémus, Mézerai, Hist. de Fr. avant Clovis, I, 1. Ce qui répugne à notre raison s'accorde nécessairement à une raison plus haute que nous devons adorer et non tenter vainement de la comprendre, Bossuet, Serm. pour le vendr. de la 3e sem. de car. 1. La persécution que les fidèles doivent attendre en silence et non la provoquer par aucun discours, Bossuet, Fragm. sur div. mat. de controv. 5e fragm. C'est ce qu'on ne saurait assez vous rappeler ni vous le mettre trop dans le cœur, Bossuet, Lett. à Mme d'Alb. de Luynes, 5 nov. 1694. Défaut naturel au sexe qu'on doit combattre de bonne heure, et non l'entretenir et l'augmenter en s'y livrant, Rollin, Traité des Étud. liv. I, ch. II, art. 2, § 4. C'est un homme qu'il faudrait enlever de chez lui et le prendre par force pour lui faire faire ce qu'il veut, Rousseau, Lett. à Mme d'Espinay, à l'Ermitage, 1756. Cette tournure est contraire à la construction grammaticale : on le voit sans peine ; et dans les exemples ci-dessus rapportés on la rétablira en supprimant le pronom le, la. M. Frédéric Godefroy est le premier qui l'ait signalée (Lexique de Corneille, t. II, p. 10). Elle remonte plus haut que le XVIIe siècle, et on en verra des exemples dans l'historique. Toute pléonastique qu'elle est, elle n'est pas sans commodité et a été suggérée par un besoin de clarté dans une phrase qui s'allonge.

5. Saint-Simon a dit : Mme de Barbésieux était prisonnière chez son mari et malade ; le mari prétendait qu'elle la faisait, Saint-Simon, 63, 54. Cette phrase est incorrecte : le mot malade y est pris dans deux sens très différents.

HISTORIQUE

IXe s. Et Karlus meos sendra [mon seigneur], de suo part, non lo [le serment] stanit, si io [je] returnar [détourner] non l'int pois [puis], Serment.

Xe s. Voldrent [voulurent] la veintre li Deo inimi, Eulalie. Chi sil [si le] fient [font] cum faire lo deent [doivent] e cum cil lo fisient [faisaient], dunt ore aveist odit [avez ouï], Fragm. de Valenc. p. 469.

XIe s. Vus le suivrez à feste Saint Michel, Ch. de Rol. c.

XIIe s. [Il] Secourra le, moult en est desirant, Ronc. 138. Mais prent batisme [baptême], jel [je le] te di sans contraire, ib. 145. Et li François les suigent [suivent] sans doutance. ib. 147. Ou veuil ou non, servir la me convient, Couci, XX. Et tel i a, qui cuide avoir amie Bone et leal, qui onques ne la fu, Quesnes, Romanc. p. 86. [Blan chefleurs] Maintes fois l'a, le jour, accolée et baisie [sa fille], Berte, CXXVIII. Car cil qui bien ne fait, à la fin le compere [le paye], ib. IV. Quant Berte l'entendi, prist la à embrasser, ib. X. Se j'estoie roÿne… pleüst Dieu que [je] le fusse, ib. CVI. Et qui veut povre fame prendre, à norrir la l'estuet entendre, Et à vestir et à chaucier, la Rose, 8618. Bien le m'avoit raison noté, ib. 4157. Se la me vouliez defenir, ib. 4683.

XVe s. Benoist est l'homme, sire, que vous avez apprins et endoctriné, et l'avez enseigné en vostre loy, affin que vous luy soyez doulx et debonnaire es maulvais jours, L'internelle consolation, II, 3.

XVIe s. J'aime trop mieulx le vous descrire en metre, Que pour le veoir aucun de vous soit mis En telle peine, Marot, I, 245. En fin d'escrit, bien dire le te vueil, Pour adoucir l'aigreur de mon grant dueil, Marot, II, 35. Ô roi François, tant qu'il te plaira, pers le ; Mais si le pers, tu perdras une perle, Marot, II, 118. Par la mort bieu, voilà Clement, Prenez-le, il a mangé le lard, Marot, II, 128. Mais pour boire de belle eau claire, Faites la boire à vostre chien, Frere Lubin ne le peut faire, Marot, II, 236. La voici l'heureuse journée Que Dieu a faicte à plein desir, Marot, IV, 330. Le plus temeraire estoit un nommé Clodius, qui vous le prit incontinent et le bailla en proie au peuple, Amyot, Pompée, 64. Puis que vous l'avez accordé, ille vous faut supporter patiemment, Amyot, Phoc. 22. Les sciences mathematiques ne sont pas si proprement les anses de la philosophie, comme le sont les passions desjeunes gens, Amyot, De la vertu morale, 29. Je lui ai fait response qu'il chasse si bien ceulx qui sont au païs là où il est, qu'il les vous envoye au païs d'Anjou et du Mayne, Marguerite de Navarre, Lett. 7. Je vouldrois bien que Dieu me feist ceste grace d'avoir le pouvoir tel en vostre delivrance comme vous plaist le m'escripre, Marguerite de Navarre, ib. 27. Elle eut lettres du roy, par lesquelles lui estoit commandé la me amener. - Et me la vouloit amener à Lyon. - Mais je lui escripvis qu'elle la me gardast jusques à ce que je feusse au pays, Marguerite de Navarre, ib. 111. Il le te semble, povre homme, Despériers, Cymbal. p. 76. Je le vous dis, ib. p. 84. Je la te presterai, ib. p. 140. La terre enseigne de vivre justement à ceux qui le sçavent comprendre, La Boétie, 145. Ou il faut qu'ils soyent sauvages, ou que nous le soyons, Montaigne, I, 244. Je vous conjure icy par amour nostre Dieu De prendre cependant mon cœur : tenez, maistresse, Voy le là, baisez-moy, gardez le, et puis adieu, Ronsard, 156. Vous seule estiez mon bien, ma toute et ma premiere, Et le serez tousjours, Ronsard, 203. Presque toutes les choses que nous estimons icy tant, et les tenons nousavoir esté premierement revelées et envoyées du ciel, estoient en creance, Charron, Sagesse, II, 2.

ÉTYMOLOGIE

Le même que l'article le, la, les ; prov. lo, los, la, las.

HISTORIQUE

Ajoutez :

VIIe s. Ipsa cuppa frangant la totam, pour ipsam cuppam frangant illam totam, Loi salique, dans JUBAINVILLE, de la Déclinaison latine en Gaule à l'époque mérovingienne, p. 16. La tercia pour illam tertiam, ib.