« doigt », définition dans le dictionnaire Littré

doigt

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doigt

(doi ; le t se lie dans le parler soutenu : un doi-t effilé ; au plur. l's se lie : des doî-z effilés) s. m.
  • 1Chacune des parties distinctes et mobiles qui terminent les mains et les pieds de l'homme. Le doigt indicateur, le doigt qui vient après le pouce. Le doigt du milieu, le doigt le plus long. Le doigt annulaire, celui qui vient après le doigt du milieu. Le petit doigt. Ton aiguille à mon doigt est un faix bien léger, Rotrou, Herc. m. I, 4. D'abord avec son haleine Il se réchauffe les doigts, La Fontaine, Fables, V, 7. Il se fit une quatrième guerre à Geth, où il se trouva un grand homme qui avait six doigts aux pieds et aux mains, c'est-à-dire vingt-quatre doigts, Sacy, Bible, Rois, II, 21,20. Cydias, après avoir toussé, relevé sa manchette et ouvert les doigts, débite gravement ses pensées quintessenciées, La Bruyère, V. Leur doigt mystérieux [des sorcières] se posait sur leur bouche, Ducis, Macbeth, II,6. La biche… Broutait entre ses doigts [de Jocelyn] de tendres jets de saule, Lamartine, Joc. III, 109.

    Compter sur ses doigts ou avec ses doigts, faire par ce moyen un calcul qu'on ne peut faire de tête.

    Par extension. Compter sur ou par ses doigts, supputer avec attention. Moi… Qui compte tous les jours vos défauts par mes doigts, Boileau, Sat. IX. Cent fois dans la route il avait calculé par ses doigts le fond de sa fortune, Diderot, Regrets s. sa robe de chambre.

    Terme de pêche. Pêcher au doigt, se dit quelquefois pour, tenir la ligne à la main sans canne.

    Les doigs lui démangent, se dit de quelqu'un qui a envie de se battre ou d'écrire contre quelqu'un.

    Familièrement. A lèche-doigts, se dit des choses à manger qui sont données en trop petite quantité. Le plat était bon, mais il n'y en avait qu'à lèche-doigts.

    Mettre son doigt au feu d'une chose, en être tellement sûr qu'on se condamnerait à mettre le doigt dans le feu si elle faisait défaut. Notre légiste eût mis son doigt au feu Que son épouse était toujours fidèle, La Fontaine, Cal.

    Montrer du doigt, faire avec le doigt le geste de montrer. D'un œil moqueur les Grâces infidèles Montrent du doigt mon réduit délaissé, Béranger, Fuite de l'amour.

    Fig. Montrer quelqu'un du doigt, au doigt, s'en moquer. Faut-il que désormais à deux doigts on te montre, Qu'on te mette en chansons et qu'en toute rencontre On te rejette au nez le scandaleux affront Qu'une femme mal née imprime sur ton front ? Molière, Sgan. 9. Aussi plus elle [sa femme] brille, Plus on le montre au doigt, Béranger, Pet. H. gris.

    Mettre le doigt sur la bouche, signe qui indique de garder le silence. Songez qu'Harpocrate, l'un de nos plus grands dieux, a toujours le doigt sur la bouche, Voltaire, Taureau blanc, ch, I.

    C'est une bague au doigt, se dit d'une chose de prix dont on peut toujours se défaire avec avantage, et aussi d'un avantage considérable, dignité, place, faveur, etc. qui échoit à un homme.

    Familièrement. Il croit que pour réussir il ne faut que remuer et souffler les doigts, c'est un homme avantageux qui croit que tout lui est facile.

    Familièrement. Mon petit doigt me l'a dit, phrase dont on se sert avec les enfants, pour leur faire croire que l'on sait la vérité sur quelque chose qu'ils ne veulent pas avouer ; on fait souvent, en disant ces mots, le geste de mettre son petit doigt dans son oreille. Voilà mon petit doigt qui me dit quelque chose que vous avez vu et que vous ne m'avez pas dit, Molière, Mal. imag. II, 11.

    Donner sur les doigts, infliger une correction manuelle.

    Par extension. Donner sur les doigts, faire éprouver un échec. Nicératus, ayant considéré que, pour le mépris que les ennemis faisaient de sa faiblesse, ils ne marchaient jamais qu'en désordre, s'imagina qu'il y avait un moyen de leur donner sur les doigts, Malherbe, Le XXXIIIe livre de Tite Live, chap. 14.

    Fig. Donner sur les doigts, réprimander, châtier. Momus en donne [de sa marotte] sur les doigts Du grand que l'on encense, Béranger, Marotte.

    Avoir sur les doigts, être châtié, réprimandé, moqué. Le railleur sera raillé et il aura sur les doigts, ma foi, Molière, Impromptu,3.

    Mordre ses doigts, acte réel qui est un signe d'impatience, d'embarras, de préoccupation. J'ai beau frotter mon front, j'ai beau mordre mes doigts, Boileau, Sat. VII.

    Fig. Se mordre les doigts, se repentir d'une chose. Il a refusé, maintenant il s'en mord les doigts. En leur rivage discourtois [ils] En ont depuis mordu leurs doigts, Scarron, Virg. Trav. VI. Les trois en ont regret et se mordent les doigts, La Fontaine, Mazet.

    Ils sont comme les deux doigts de la main, se dit de deux amis très intimes. Vous êtes présentement les deux doigts de la main, Sévigné, 447. Monsieur de Marseille vint hier au soir ; nous dînons chez lui ; c'est l'affaire des deux doigts de la main, Sévigné, Lett. 231, t. III, p. 87, dans POUGENS. Mme de Roquelaure et Mme de la Vieuville étaient de tout temps les deux doigts de la main, Saint-Simon, 199 , 158. Dans cette famille-là, ils sont unis comme les doigts de la main, Georges Sand, dans le Dict. de POITEVIN.

    Familièrement. Il y met les quatre doigts et le pouce, se dit d'un homme qui prend avidement et malproprement dans un plat ce qui est à sa portée ; et, par extension, de celui qui agit sans ménagement et sans délicatesse.

    Ne faire œuvre de ses dix doigts, vivre dans la fainéantise.

    Atis ne vaut pas seulement un doigt du personnage [il lui est très inférieur], La Fontaine, Petit chien.

    Toucher du doigt, toucher au doigt, voir, comprendre clairement. C'est-à-dire qu'il faut toucher au doigt la chose, Molière, Sgan. 12. Viens, maraud, viens, je te veux bien faire toucher au doigt ta poltronerie, prends garde, Molière, Fest. de Pierre, III, 7. J'espère trouver le moyen de faire toucher au doigt sa mauvaise foi, Bossuet, Avert. 6. L'espérance qui nous fait toucher au doigt le temps où nous serons ensemble, Sévigné, 456. Oyez- le bien, vous toucherez au doigt Que l'Iliade est un conte plus froid Que Cendrillon, Peau-d'Âne ou Barbe-Bleue, Rousseau J.-B. Épigr. II, 14.

    On trouve voir au doigt et à l'œil, ce qui ne paraît pas bon. Elle a fait voir au doigt et à l'œil que…, Sévigné, 321.

    On trouve aussi toucher au doigt et à l'œil, ce qui ne paraît pas bon non plus. Il est à propos d'en donner une idée plus sensible et qui fasse toucher au doigt et à l'œil la grandeur du défaut, Vauban, Dîme, p. 229.

    Se mettre le doigt dans l'œil, se faire un tort, du mal. En vendant sa campagne pour acheter des rentes, il s'est mis le doigt dans l'œil.

    Être servi au doigt et à l'œil, être servi ponctuellement.

    Familièrement et par plaisanterie. Cette montre va au doigt et à l'œil, elle est mauvaise, il faut toucher souvent à l'aiguille.

    Vous avez mis le doigt dessus c'est-à-dire vous avez deviné. Chacun a justement mis le doigt sur la source du mal, Bossuet, Visite, 2. Vous avez mis le doigt sur le but, la plupart des sermons sont des raisonnements de philosophes, Fénelon, t. XXI, p. 97. Sire, Votre Majesté a mis le doigt dessus, Voltaire, Dial. 27.

  • 2Les cinq doigts, la main entière. Je lui donnai de mes cinq doigts Au beau milieu de son minois, Scarron, Virg. Trav. II. Je répondis en lui couvrant la face De mes cinq doigts…, Voltaire, Pauvre diable.
  • 3Le bout du doigt. Si jamais un philosophe aveugle et sourd de naissance fait un homme à l'imitation de celui de Descartes, j'ose vous assurer, madame, qu'il placera l'âme au bout des doigts, Diderot, Lett. sur les aveugles, Œuvres, t. II, p. 200, dans POUGENS.

    Fig . Il se gratte la tête du bout du doigt, se dit de quelqu'un qui a quelque chagrin, quelque inquiétude.

    Au bout des doigts, d'une manière facile, aisée, sans peine. Ce taponnage vous est naturel, il est au bout de vos doigts, Sévigné, 42.

    Avoir mal au bout du doigt, avoir un mal léger. Lui [Monsieur] et Madame n'avaient pas mal au bout du doigt que le roi n'y allât dans l'instant, Saint-Simon, 93, 217.

    Prendre au bout des doigts, saisir violemment; locution inusitée aujourd'hui. La peste [qui a sévi dernièrement] était une petite maladie en comparaison de celle-ci qui prend tout le monde au bout des doigts, Guez de Balzac, livre IV, lett. 25.

    Avoir des yeux au bout des doigts, avoir le toucher très fin, faire avec habileté des ouvrages de main délicats.

    Avoir de l'esprit au bout des doigts, être adroit aux ouvrages de la main.

    Avoir de l'esprit jusqu'au bout des doigts, avoir beaucoup d'esprit.

    Toucher du bout du doigt, toucher légèrement, ne pas trop appuyer. Il ne toucha que du bout du doigt l'endroit endolori. Et fig. C'est un sujet délicat, il ne faut y toucher que du bout du doigt.

    Toucher une chose du bout du doigt, la toucher du doigt, se dit en parlant d'une chose qui est près d'arriver. Nous touchons du bout du doigt de bien graves événements.

    Savoir une chose sur le bout du doigt, la savoir parfaitement. Savoir une personne sur le bout du doigt, la connaître parfaitement. Il sait sa leçon sur le bout du doigt. Je sais mon don Juan sur le bout du doigt, Molière, Fest. I, 2. Je sais tout cela sur l'extrémité du doigt. - Quelle pitié! on dit savoir une chose sur le bout du doigt, et non sur l'extrémité du doigt, Boileau, Fragm. d'un dialogue contre ceux qui font des vers latins.

  • 4 Terme de musique. Avoir des doigts, de bons doigts, c'est-à-dire avoir les doigts très agiles, très forts, très exercés.

    Terme d'escrime. Avoir des doigts, conserver à ses doigts le jeu convenable, lorsque la main s'enlève en déployant un coup ou en se replaçant.

  • 5Doigt mouillé, manière entre enfants de décider de certains litiges, et où un d'eux, après avoir mouillé un de ses doigts, les présente tous à ses camarades pour qu'ils en choisissent chacun un ; celui qui prend le doigt mouillé gagne ou perd suivant ce qui a été convenu. Tirons au doigt mouillé à qui aura cette bille.
  • 6Le doigt de Dieu, sa puissance, son intervention. Le doigt de Dieu a paru visiblement en cette rencontre. Le doigt de Dieu était dans cette œuvre, Bossuet, Hist. II, 12. Ses divins attributs [de Dieu] paraissent-ils mieux dans les cieux qu'il a formés de ses doigts, que dans ces rares talents qu'il distribue comme il lui plaît aux hommes extraordinaires ? Bossuet, Louis de Bourbon. Je vois le doigt de Dieu marqué dans nos malheurs, Voltaire, Alz. V, 7.
  • 7 Terme de zoologie. Nom donné aux prolongements qui terminent les membres, à partir des os métatarsiens et métacarpiens. Les doigts des chats sont armés de griffes.

    Terme d'hippiatrique. Extrémité du pied du cheval formée de trois phalanges, l'os du paturon, l'os de la couronne et l'os du pied.

    Chacun des deux articles de la pince des crustacés.

  • 8 Par analogie, les doigts d'un gant.
  • 9Doigt, grandeur équivalente à un travers de doigt. Il s'en faut seulement de deux doigts. Un mouchoir noir, de deux grands doigts trop court, La Fontaine, Or. Ce vent vous avez jetée sous une arche à deux doigts du pilier, Sévigné, 36. Oh ! la pesante croix ! Dit M. de la Martinèire, Car le nom de Martin était crû de trois doigts, Lamotte, Fabl. V, 17.

    Un doigt de vin, une très petite quantité de vin. Il est bon de prendre tous les matins un doigt de vin avant de sortir. Ma grand'mère, un soir à sa fête, De vin pur ayant bu deux doigts, Béranger, Ma grand'mère.

    Par exagération. Cette femme met un doigt, deux doigts de rouge, elle met beaucoup de rouge.

    Faire un doigt de cour à une femme, lui dire des galanteries, lui faire un moment la cour.

    Être à deux doigts de sa ruine, de sa perte, en être fort proche. Ah ! Cliton. Je me trouve à deux doigts de ma perte, Corneille, Ment. III, 6. La guerre est pour sa vie un agréable orage Qui le porte sans cesse à deux doigts du naufrage, Mairet, Soliman, I, 1. Ils étaient à deux doigts de tomber dans la rivière, Sévigné, 363. Être toujours à deux doigts de la mort, Sévigné, 528.

    Terme de pêche. Se dit quelquefois de la grandeur des mailles. Deux doigts, six doigts.

  • 10 Terme d'astronomie. Un doigt, une des douze parties égales en lesquelles on divise le disque du soleil et de la lune. Cette division sert à mesurer la grandeur des éclipses.
  • 11Mesure de longueur égyptienne et grecque, valant dix-huit millimètres.
  • 12Doigt marin, le solen manche de couteau, sorte de coquillage.
  • 13Petite pièce de la cadrature d'une montre ou pendule à répétition, qui entre carrément sur l'arbre du barillet du ressort du petit rouage ; autre pièce servant à faire sonner les quarts.

PROVERBES

Il ne faut pas mettre le doigt entre le bois et l'écorce, ou entre l'arbre et l'écorce il ne faut pas mettre le doigt, c'est-à-dire il ne faut pas s'ingérer dans les affaires des personnes naturellement unies.

Les cinq doigts de la main ne se ressemblent point, c'est-à-dire il ne faut pas exiger une exacte ressemblance entre les personnes, entre les caractères, entre les choses.

HISTORIQUE

XIe s. Del dei après le polcier [pouce], Lois de Guill. 13. Contre deus deis [à deux doigts près] l'ad du forrer [fourreau] jetée [son épée], Ch. de Rol. XXXIII.

XIIe s. Ses blanches mains, ses doigts lons et tretis, Couci, V. N'es Brabenchuns n'est pas de la fin demurance, N'es Flamencs, n'es Engleis, ne en tuz cels de France, Car en sun petit dei en tient Deus la balance, Qui met tant cum li plest noz mesfaiz en suffrance, Th. Le mart. 157.

XIIIe s. Car onques mieudres dame n'ot en son doi anel, Berte, LXXXV. Symons vient à Bertain, si la prent par la doie, ib. CXVII. Por ce veus tu la rose avoir ;C'est ce qui la pel t'amegroie, la Rose, 4621. Je n'oserai nului veoir: Entre gent ne devrai seoir, Que l'en mi monsterroit au doi : Or ne sai-je que fere doi, Rutebeuf, II,80. Laquelle Nichole se trouva si perdue en toutes les parties de son cors qu'ele n'en sentoit riens, fors sanz plus en deux doiz de la main destre, c'est à savoir en celui que l'en apele mire [le doigt médecin, le doigt annulaire], et en celui que l'en apele le moien ou le lonc, Du Cange, digitus.

XIVe s. Et monstré n'en doit estre au doit, Puis qu'il ne fait que ce qu'il doit, J. Bruyant, dans Ménagier, t. II, p. 19.

XVe s. Et se tenoient par la main au doigt les deux enfans, Froissart, II, II, 120. D'icelui cop fut blecié le dit Pierre au doi medicinal de la main dextre, Du Cange, digitus. Nuz com le doy [nu comme la main], Deschamps, Poésies mss. f° 561, dans LACURNE. Faisons raison et justice à dix doigts [de tout notre pouvoir], Deschamps, ib. f° 104. Aimer du petit doy [aimer faiblement], Perceforest, t. V, f° 43. Aidez à vostre serviteur, Qui est mieulx pris que par le doy, Ou mort me voy, Orléans, Rondel de Fredet. Tu demonstres, comment Dieu se retire à misericorde et clemence, et que pour ung doy de service à luy fait de bon cueur humble, il en rend fruit à cent doubles, Chastelain, Exposit. s. vérité. Mez n'en estes pas à deux doie, Que la pucelle à vous atouche ; Vous n'avez mais dens en la bouche : Elle aroit beau mary en vous! Nativ. de N. S. J. C.

XVIe s. Recepte de laquelle il ne se fault servir tant qu'il y a un doigt d'esperance de reste, Montaigne, II, 30. Sejournant quelque peu à Villeneuve pour boire un doigt, Despériers, Contes, XXVI. Je m'en vai escrire au roi de Navarre deux doigts de pappier…, D'Aubigné, Hist. II, 413. Les compagnies de chevaux legers eurent sur les doits par ceux d'Avignon, D'Aubigné, ib. I, 320. Ces deux sieurs que l'on appelloit les deux doigts de la main, Carloix, II, 11. Nous disons d'une viande apprestée fort friandement : vous en mangeriez vos doigts ; ils en ont cuidé manger leurs doigts, H. Estienne, Conformité, p. 128. Ne mets ton doigt en anneau trop estroit, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 354. Qui a mal au doy gesir en doit, Leroux de Lincy, ib. 381. Faire voir à l'œil et toucher au doigt, Nuits de Straparole, t. II, p. 109, dans LACURNE. La veue [visite des juges en des lieux] doit estre faite aux quatre angles de l'heritage, de bout en bout, de long en long, à l'œil et au doigt, Grand Coutumier de la Fr. p. 370, dans LACURNE. Nous ne sommes si proches du port que nous puissions esperer si tost le fonds. - Au contraire, respondit-il, pour tout seur, je sens et esgratigne la terre des petits doigts [orteils], l'amant ressusc. P. 25, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Nivernais, det ; ital. dito, et, au féminin, dita ; du latin digitus, rattaché au radical sanscrit diç, montrer. Dans l'ancien français, à côté de doit, on trouve doie, au féminin, comme dita dans l'italien.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

DOIGT. Ajoutez : - REM. Bien que un doigt de rouge signifie d'ordinaire une couche épaisse de rouge, en quelques cas il n'exprime qu'une couche légère. Une fois les joues enfarinées, on ne peut pas rester… comme un pierrot ; il faut un doigt de rouge, c'est fatal, G. Droz, M. Mme et Bébé, Bal d'ambassade.

HISTORIQUE

XVIe s. Ajoutez : De quante espesseur sont les ais de ceste nauf ? - Elles sont, respondit le pilot, de deux bons doigts espesses, n'ayez paour. - Vertus Dieu, dit Panurge, nous sommes donques continuellement à deux doigts près de la mort, Rabelais, Pant. IV, 23.